Si les hard skills sont, a priori, simples à décoder chez un candidat, l’exercice est plus délicat pour les soft skills.
Comment, alors, identifier et évaluer les soft skills des candidats lors du processus de recrutement ? Quels sont les techniques et les outils à disposition des recruteurs pour décoder ces compétences essentielles ?
C'est ce que nous allons voir aujourd'hui, à travers les avantages et les limites de chaque méthode.
Découvrez aussi comment combiner plusieurs approches pour obtenir une vision plus complète et plus fiable des soft skills des candidats.
Avant de recruter des candidats sur la base de leurs soft skills, il faut d'abord définir les compétences comportementales attendues par l'entreprise. Il s'agit de les aligner avec la vision, les valeurs, les objectifs et les besoins de votre structure.
Il se produira ensuite un phénomène de vases communicants entre les soft skills qui feront l’identité de votre entreprise. De telle sorte que les candidats qui n’y répondent pas seront plus facilement identifiables.
Dans tous les cas, les soft skills sont devenues incontournables dans le monde du travail, car elles permettent de faire la différence entre deux candidats aux compétences techniques similaires. Cela permet aussi de limiter les biais des recruteurs par rapport aux profils atypiques qui sont ainsi rassurés par les compétences humaines de ceux-ci face à des situations professionnelles.
Une fois la culture d'entreprise et les soft skills définies, il faut ensuite trouver les candidats qui les possèdent. Pour diversifier vos canaux de sourcing et multiplier vos chances de recruter des candidats qualifiés et fiables, il existe un outil efficace et peu coûteux : la cooptation.
Rappelons qu’elle consiste à solliciter les collaborateurs de votre entreprise pour qu'ils recommandent des personnes de leur entourage professionnel ou personnel. Lesquelles correspondent au profil recherché. Cette méthode de recrutement repose avant tout sur la
confiance et le bouche-à-oreille, et permet de toucher des candidats qui ne sont pas forcément en recherche active d'emploi.
Elle représente aussi plusieurs avantages :
De plus, les collaborateurs sont les mieux placés pour évaluer les soft skills des candidats, car ils connaissent de l’intérieur la culture de l'entreprise et les exigences du poste. D’où l’importance une fois encore de soigner la culture d’entreprise et les exigences de soft skills qui s’y rattachent.
Notez aussi que l’implication dans la cooptation de la part de vos collaborateurs est un moyen de développer leurs propres soft skills. Ici, cela se rapporte à la capacité d’analyse, à la
communication ou encore au fait d’être impliqué dans l’avenir de l’entreprise.
Enfin, pour décoder les soft skills des candidats, il faut les mettre en situation réelle, à travers des entretiens interactifs. Il ne suffit pas de leur poser des questions classiques sur leurs motivations, leurs forces ou leurs faiblesses. Il faut plutôt les confronter à des cas pratiques, des mises en scène, des jeux de rôle ou des tests de personnalité. C’est encore le meilleur moyen d’évacuer un biais cognitif connu de tous : la volonté d’apparaître sous son meilleur jour.
Dans le cadre des entretiens interactifs, les candidats n’ont pas d’autres choix que d’agir selon leur comportement habituel en milieu professionnel. Attention, cela ne doit pas tourner au jeu de la vérité. L’intérêt est de pouvoir déceler, par les actions et intentions, comment réagissent les candidats dans telle ou telle situation.
C’est ainsi que vous pourrez observer à la fois leur comportement et leur potentiel. Par exemple, demandez-leur de résoudre un problème, de simuler un conflit ou une situation qui met à l’épreuve leur éthique professionnelle.
Dans la mesure du possible, faites intervenir les autres parties prenantes : un manager, des collègues et pourquoi pas des clients. Si possible, observez aussi le candidat dans une
activité de groupe. Cela peut se dérouler lors d'une journée de sélection où plusieurs candidats travaillent ensemble sur un projet ou participent à un atelier.
Marketing & Communications Manager @Basile