Dans le travail comme dans la vie privée, les mentalités évoluent; et ce, notamment depuis les périodes de confinement répétées liées à la pandémie de Covid-19. Cette dernière a joué “un rôle d'accélérateur de questionnements sur le sens et les conditions d'exercice de son activité”. Les attentes des candidats envers leurs emplois ont changé, faisant la part belle à la vie privée et au développement personnel contre le salaire, les responsabilités et les avantages financiers.
👉 Zoom sur les attendus des candidats en 2022. 🔎
Carriérisme, responsabilités et hausse des salaires sont autant de facteurs qui appâtaient les candidats avant la pandémie de Covid19. Cette période récente, qui a mené les collaborateurs à travailler de leur domicile durant plusieurs mois, a semble-t-il, modifié les mentalités quant aux pré-requis d’un emploi pour satisfaire leurs exigences.
Aussi, les reconversions, les démissions et les modifications de conditions de travail sont devenues monnaie courante.
Certains ont quitté leur emploi en bureau pour travailler de leurs mains ou pour se rapprocher de la nature, quand d’autres ont simplement quitté leur job, aspirant à une vie centrée sur leur bien-être.
Aux Etats-Unis, ce sont 38 millions de personnes qui ont quitté leur emploi en 2021, dont 4,5 millions en novembre 2021, au moment où le Covid s’éteint à petit feu. Surnommée “The Big Quit”, ou “la Grande démission” en français, cette vague de ruptures professionnelles a touché les US, mais également l’Europe et donc notamment la France. On décomptait en effet quasiment 20% supplémentaires de démissions de CDI et près de 26% de ruptures anticipées de CDD en juillet 2021 par rapport à N-2.
Cette lourde vague de démissions tient aux confinements répétés, qui ont permis à chacun de faire le point sur sa situation professionnelle. Chacun a dû exécuter des tâches professionnelles toute la journée…assigné à résidence. Le bureau, la salle de pause, les collègues et l’ambiance (conviviale ou pas) permettent de justifier le sens d’un travail. Une fois tous ces paramètres soustraits de l’équation, la quête du sens dans son labeur quotidien est bien plus difficile.
Quel est le sens, en effet, de travailler 7 ou 8 heures par jour devant un fichier Excel quand les enfants s’amusent dans la pièce d’à-côté ? Quand le barbecue attend sagement que l’on vienne l’enflammer dans le jardin ? Quand les conjoints multiplient les visioconférences à quelques mètres l’un de l’autre ? Dans ces conditions, il est indispensable que le travail de chacun ait vraiment un sens et une utilité concrète, sans quoi, cette expérience a de quoi laisser perplexe. La marque employeur joue un rôle prédominant dans cette quête de sens et il revient aux entreprises d'anticiper ces crises existentielles en travaillant sur leurs valeurs.
Ainsi, ce sont 58% des actifs qui ont un projet de reconversion professionnelle (selon une étude publiée par l’Unedic en décembre 2021) :
27% invoquent la perte de sens,
23% sont insatisfaits de leurs conditions de travail,
22% estiment manquer de rémunération,
et 20% subissent trop de pression.
La pandémie de Covid19 a astreint presque tous les collaborateurs à travailler depuis chez eux. Cette habitude est devenue une zone de confort privilégiant la qualité de vie au détriment du fameux régime métro-boulot-dodo. Les collaborateurs s’y sont faits et ne laisseraient désormais passer cette opportunité pour rien au monde. Ce sont donc 7 candidats sur 10 qui souhaiteraient désormais exercer en télétravail à hauteur de 3 jours par semaine. 56% d’entre eux estiment qu’il s’agit d’un critère-clé dans une offre d’emploi, et 4% vérifient cette condition sine qua non en premier lieu, avant le contenu des missions ou la rémunération.
“Le télétravail est un des éléments qui a le plus impacté les candidats et rebat les cartes pour les entreprises. Celles ayant déployé un mode de travail hybride ont donc un avantage indéniable pour attirer les candidats, qui sont eux-mêmes prêts à faire des sacrifices – sur leurs missions, leurs responsabilités ou même leur rémunération – pour télétravailler.” Louis Coulon, co-fondateur de CleverConnect.
Cherchant à gagner en qualité de vie, les candidats font dorénavant passer les conditions de travail avant les missions et même la rémunération.
👉 L’attention portée sur la rémunération accuse donc la plus forte baisse (- 5 points) au profit des conditions de travail dont l’évolution semble largement portée par la démocratisation du télétravail.” source
Certains tout de même estiment perdre en qualité de travail lorsqu’il est effectué à distance, c’est le cas de 48% des sondés (ndlr : sur 2000 collaborateurs) qui ont peur qu’une opportunité ne leur passe sous le nez s’ils sont en télétravail. S’il y a des pour et des contre, la volonté générale reste tout de même de changer les pratiques et de flexibiliser les process ancestraux marqués par le présentéisme et les déplacements constants.
Passer sa vie dans les transports ou dans les bouchons reste un choix discutable et discuté. “En effet, l’emplacement de l’entreprise est devenu un critère plus important encore qu’en 2020, passant de 56% à 60%, devant le contenu des missions (de 51 à 50%) et le salaire proposé (de 49 à 44%).
C’est pourquoi 28% des candidats n’acceptent que des trajets domicile-travail inférieurs à 30 minutes (ils étaient seulement 22% en 2020), et 22% sont prêts à faire plus d’une heure de route (alors qu’ils étaient 27% avant le Covid). Quant aux horaires, le télétravail nous a également appris que l’on pouvait travailler efficacement en horaires décalés et que le créneau 9 to 5 appartenait désormais à une époque révolue. Ce sont ainsi 32% des candidats qui se disent prêts à refuser une offre en l’absence d’horaires flexibles, et les trois quarts des salariés s’estiment prêts à perdre une partie de leur salaire pour passer à la semaine de 4 jours.
Enfin, les candidats attachent une grande importance à l’expérience candidat, représentative de la vie de bureau de chaque entreprise. La durée du processus et le comportement des recruteurs sont les deux facteurs visés lors du process de recrutement et ils doivent être optimisés afin de ne pas décourager le candidat. 71% des candidats déclarent ainsi avoir été déçus au moins une fois dans leur vie par un process de recrutement insatisfaisant. 38% des candidats estiment qu’un recrutement qui prend plus de 2 semaines est bien trop long, et 66% d’entre eux regrettent l’absence de réponse.
Pour aller plus loin, découvrez aussi l'article : Comment optimiser mon expérience candidat ?
💡 L’astuce en + : utiliser la cooptation pour booster votre expérience candidat et développer votre marque employeur
La cooptation est une méthode de recrutement entre pairs qui permet aux entreprises de recruter les meilleurs talents grâce au réseau de leurs collaborateurs.
Cet outil de sourcing aide les entreprises à recruter des candidats plus fiables, plus rapidement et de façon plus économique que via les canaux de sourcing traditionnels, et d’offrir une expérience candidat premium grâce à 3 leviers :
Vos collaborateurs deviennent vos meilleurs ambassadeurs auprès de vos candidats. Une source d’information transparente qui instaure un climat de confiance et permet au candidat de se projeter au plus près de la réalité de son futur poste.
Le candidat bénéficie également d’un coach en la personne du collaborateur qui le recommande de l’étude de l’offre d’emploi à son intégration dans l’entreprise. Une valeur ajoutée indéniable qui renforce sa fidélité.
Le processus de recrutement est beaucoup plus rapide.
Marketing & Communications Manager @Basile