Contrairement à ce que l’on peut penser, la cooptation n’est pas une invention récente. Dès l’Antiquité, l’armée romaine proposait des primes aux soldats qui parvenaient à faire engager leurs camarades !
Néanmoins, le phénomène a véritablement pris de l’ampleur ces dernières années, dans le domaine des RH. Et pour cause : la démarche agit comme un facilitateur de recrutement.
Comment expliquer un tel essor ?
Quels sont les atouts de cette méthode ?
Comment mettre en place un programme de cooptation ?
🕵️♂️ Basile, le détective, a exploré le sujet pour vous…
Pour un collaborateur, « coopter quelqu’un » signifie aider son entreprise à recruter en lui recommandant des membres de son réseau. En échange de ce service, il reçoit, de son employeur, une récompense, ou « prime de cooptation ». 🎁
Cette recommandation se fait le plus souvent pour un emploi, mais il peut également s’agir d’un stage, d’une alternance, ou d’un poste en freelance. 💼
Si son principe est toujours le même, cette démarche de sourcing peut prendre des formes variées au sein d’une entreprise.
👉 On distingue ainsi deux grandes façons de procéder, pour un collaborateur :
Cooptation n'est pas synonyme de piston !
Il convient de ne pas les confondre car ces deux termes s’opposent sur plusieurs points.
La cooptation se développe de plus en plus au sein des entreprises car elle permet de recruter les meilleurs profils, mais comment ça marche concrètement ?
La démarche s’articule autour de trois acteurs qui jouent chacun un rôle précis et qui interagissent les uns avec les autres.
👉 Qui ? En général le service des ressources humaines.
👉 Son rôle : Mettre en place un programme de cooptation, puis en opérer l’animation et le suivi rigoureux et global (voir ci-dessous « 5) Les étapes d’un programme de cooptation »). Il s’agit bien sûr d’un rôle prépondérant.
👉 Qui ? Il peut s’agir de tous les salariés, d’une partie seulement, ou encore de personnes extérieures à l’entreprise, tels que les freelances ou les salariés d’un sous-traitant !
👉 Son rôle : Avant l’apparition de solutions SaaS dédiées, le collaborateur faisait office d’intermédiaire : il devait réaliser plusieurs allers-retours entre coopté et recruteur.
Il était, entre autres, tenu de prendre connaissance des offres d’emploi ouvertes, trouver un profil pertinent dans son réseau et lui partager l’offre appropriée, récupérer son CV, l’envoyer au recruteur, remplir un éventuel formulaire complémentaire, se rapprocher du responsable du recrutement pour connaître l’avancée du processus, et enfin s’assurer du versement de la prime.
💡 Heureusement, aujourd’hui, des solutions SaaS proposent de décharger le collaborateur de son rôle d’intermédiaire, en facilitant au maximum la relation coopté-recruteur. Ce qui permet un meilleur engagement des équipes dans le programme.🚀
👉 Qui ? N’importe quelle personne dont les compétences professionnelles (hard et soft skills) sont reconnues par le collaborateur. 🧠
👉 Son rôle : Suivre un processus de recrutement classique, sans traitement de faveur !
La cooptation est un système gagnant-gagnant-gagnant. À commencer bien sûr par l’entreprise elle-même, mais pas seulement...
En décloisonnant les ressources humaines et en ouvrant le recrutement aux équipes en interne, la cooptation développe des synergies et met à disposition de l’entreprise deux richesses trop souvent négligées :
👉 Selon une étude d’OpinionWay de juin 2019, le recours au réseau est le moyen de recrutement préféré des recruteurs, avec un taux d’efficacité à 90 %.
📌 En dépit d’un nombre de candidats sourcés inférieur à celui obtenu via les jobboards, la méthode se distingue par la qualité des profils recueillis. Selon Bill Boorman, auteur du livre blanc The Social Referral, 64 % des recruteurs américains considèrent que les meilleurs postulants sont issus de la cooptation.
D’après cette même étude, il suffit en moyenne de 10,4 candidats recommandés pour aboutir à un recrutement, contre 100 venus des jobboards pour un résultat identique !
La « zone grise » représente les personnes qui ne sont pas en recherche active d’emploi, mais qui restent ouvertes à un nouveau challenge. En 2014, dans son étude Talent Trends, LinkedIn indiquait que 60 % de la population active se trouvait dans cette situation.
La cooptation constitue ainsi un moyen efficace d’accéder à ce vivier de talents, invisible aux yeux des méthodes traditionnelles de recrutement.
C’est une évidence : à l’heure actuelle, les salaires ne suffisent plus à attirer les meilleurs éléments. Pour une entreprise, il devient donc de plus en plus indispensable de soigner sa marque employeur.
Dans ce cadre, quoi de mieux que la contribution active de ses collaborateurs dans le recrutement ? Une telle participation permet en effet de renforcer la visibilité et l’attractivité de l’employeur. 📈
👉 De plus, les talents pénuriques (développeurs, commerciaux, consultants…), souvent très sollicités par les recruteurs, sont généralement plus sensibles à une présentation professionnelle réalisée par une de leurs connaissances.
C’est ce que tend à démontrer une étude Jobvite: un recrutement par cooptation dure, en moyenne, 29 jours contre 39 jours pour un recrutement via jobboard et même 55 jours pour un recrutement via le site carrière.
👉 Par ailleurs, les personnes cooptées, certainement plus adaptées à la culture d’entreprise, s’intègrent mieux et restent plus longtemps. Toujours selon la même étude Jobvite: après 3 ans dans la société, 47 % d’entre elles seraient toujours en poste, contre 14 % pour les candidats issus d’un jobboard.
Enfin, la méthode semble particulièrement adaptée aux entreprises ciblant les jeunes diplômés. Ces derniers sont en effet généralement à l’aise avec les réseaux sociaux et ont l’habitude d’interagir avec les membres de leur réseau.
Le recrutement est aujourd’hui considéré comme un point de plus en plus stratégique pour l’entreprise. Dans ce contexte, le fait pour un collaborateur de coopter quelqu’un est une façon de mettre en avant son implication, de montrer son dynamisme, mais aussi ses soft skills et ses bonnes capacités sociales.
Un réseau professionnel repose entièrement sur l’entraide. Manifester sa volonté de soutenir ses membres constitue donc un signal positif envoyé à tous. De cette façon, le collaborateur marque son engagement au sein de son réseau, augmente sa valeur et donc son potentiel à être aidé plus tard.
Une récompense de cooptation peut booster l'engagement de vos collaborateurs dans vos enjeux de recrutement.
💡 Qui touche la prime de cooptation ?
Le collaborateur coopteur dès lors que son candidat est embauché. A noter que parfois, le versement de la prime peut être effectué en plusieurs fois, par exemple : 50% à l'embauche et 50% à la fin de la période d'essai.
👉 Pour savoir comment choisir la prime de cooptation, son montant ou le type de récompense à proposer, consultez l'article : Prime de cooptation : quelle récompense offrir aux employés coopteurs ?
Le marché de l’emploi ne doit pas se résumer aux offres d’emploi publiées, loin de là. Et en général, seule une démarche réseau permet d’accéder aux postes secrètement disponibles.
👉 Ainsi, dans 90 % des cas, la cooptation offre aux candidats la possibilité de postuler à une offre dont ils n’auraient même pas eu vent en temps normal.
Communication de l’offre, conseils, explications… À chaque étape du processus de recrutement, le candidat bénéficie de l’accompagnement et du soutien de son coopteur. Ce qui renforce incontestablement ses chances de succès.
Et une fois arrivé dans l’entreprise, le coopté continue de profiter des avantages de cette pratique. Car il possède alors un membre de son réseau comme collègue, qui peut le guider, le présenter aux équipes et l’accompagner dans ses premiers pas.
En hausse de 2 points à 9 %, la cooptation s’est hissée, en 2018, au troisième rang des canaux permettant le plus d’embauches de cadres, selon l’APEC. 🏆
👉 Cet essor rapide s’explique notamment par l’apparition de trois phénomènes :
Dans ce contexte, et en support aux moyens de recrutement classiques, la cooptation offre un gain d’efficacité considérable.
Alors comment faire pour intégrer la cooptation dans ses recrutements ? Afin de mettre toutes les chances de son côté, il est fondamental de mettre en place, en amont, ce qu’on appelle un « programme de cooptation ». Celui-ci se décompose de trois documents : le programme en lui-même, accompagné d’une charte et d’une politique associées.
👉 Pour les élaborer et mettre en œuvre la démarche, nous accompagnons nos clients en suivant 4 étapes.
En premier lieu, il convient de commencer par un travail d’audit et de stratégie. Il consiste à comprendre comment intégrer au mieux cette nouvelle méthode dans l’entreprise, en fonction de sa culture, sa taille, son secteur, etc., et l’adapter à ses besoins en recrutement.
Ce travail préalable permet ensuite d’établir les « règles du jeu ». Cela revient à répondre, entre autres, aux questions suivantes :
📌 C’est également l’occasion de réfléchir aux outils nécessaires à la réussite du programme. Car pour obtenir des résultats dans la durée, sans y consacrer trop de temps, il est préférable d’automatiser au maximum la gestion du processus. D’où la possibilité de s’adjoindre les services de solutions digitales, telles que Basile.
Mais les logiciels ne suffisent bien sûr pas à garantir le succès. Il est en effet essentiel d’impliquer les collaborateurs, et ce, le plus tôt possible. Par conséquent, la communication occupe une place cruciale dans la réussite du programme.
Il faudra donc notamment prévoir un lancement officiel, mettre au point un guide expliquant le processus et envoyer régulièrement des newsletters pour développer l’engagement sur le long terme.
L’affirmation du programme consiste à comprendre comment il est perçu dans l’entreprise, après son lancement et au fil du temps. Cela permet ainsi de l’adapter, en fonction des retours, afin d’améliorer continuellement son efficacité.
👉 Durant cette période, il est aussi question d’assurer le suivi opérationnel du programme, en particulier via :
💡 Ce suivi opérationnel peut toutefois s’avérer assez lourd à gérer. C’est pourquoi certaines entreprises font aujourd’hui appel à des solutions de gestion SaaS, à l’image de Basile, pour une gestion simplifiée du programme de cooptation.
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